La Bourse de Paris finit en baisse dans l’attente des conclusions de l’Eurogroupe :

La [a[Bourse]a] de Paris a terminé en baisse lundi, reprenant son souffle après sa forte progression de la semaine dernière, dans l’attente de la conclusion d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro consacrée à la Grèce.

"Les investisseurs ont pris leurs bénéfices, vendant certaines valeurs qui avaient beaucoup progressé la semaine dernière notamment dans le secteur cyclique", commente Alexandre Baradez, analyste chez saxo banque.

"Nous sommes aussi dans l’attente des décisions sur la Grèce. Beaucoup d’options sont sur la table (allongement de la durée de remboursement de la dette, réduction des taux d’intérêt des prêts bilatéraux déjà consentis à Athènes..., NDLR). Mais va-t-on vraimentdéboucher sur un accord ce soir et celui-ci sera-t-il suffisant ?", s’interroge-t-il.

Les ministres des Finances de la zone euro et les autres créanciers publics du pays - Fonds monétaire international et Banque centrale européenne - sont réunis depuis le début de l’après-midi pour tenter de se mettre enfin d’accord.

Mais les différents membres de la troïka s’opposent sur les moyens de réduire la dette du pays. Le FMI estime que le moyen le plus simple d’y parvenir est d’en effacer une partie. Une solution que rejettent fermement la BCE et certains pays, au premierrang desquels l’Allemagne.

Aux Etat-Unis, après la fête de Thanksgiving, les élus du Congrès américain sont revenus à Washington pour négocier avec Barack Obama un accord sur le déficit et éviter le "mur budgétaire" à savoir un ensemble de coupes automatiques des dépenses publiques et une hausse d’impôts pour tous les ménages, même les plus modestes, dès le 1er janvier.

Pour Christian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC, "les investisseurs ont +acheté+ l’idée d’une résolution rapide du problème avec un accord entre Démocrates et Républicains dèsle début du mois de décembre. Mais le temps est compté".

Très peu d’indicateurs macroéconomiques sont venus animer les échanges. En Allemagne, le moral des consommateurs est resté stable en novembre et devrait reculer en décembre, selon le baromètre mensuel de l’institut GfK.

Du côté des valeurs, le secteur cyclique a été victime de prises de bénéfices après sa forte progression de la semaine dernière. Michelin a perdu 2,44% à 67,71 euros, Schneider Electric 2,21% à 51,73 euros et ArcelorMittal 1,54% à 11,53 euros. Le ministre du Redressement productif,Arnaud Montebourg, promoteur d’une nationalisation temporaire du site de Florange, "ne veut plus de Mittal en France", a-t-il déclaré aux Echos.

Lafarge a lâché 2,40% à 43,61 euros. Le cimentier est notamment victime des tensions en Egypte où il réalise une part non négligeable deson chiffre d’affaires, a précisé à l’AFP une source de marché.