Bourse : l’Etat français, un bien piètre investisseur !

Portefeuille boursier de l’Etat français : 142 milliards d’euros de moins-values latentes en à peine 5 ans, un gestionnaire privé aurait été remercié pour moins... Mais les participations de l’Etat dans ces sociétés n’est évidemment pas dans le but de faire des profits, heureusement, du reste...

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Bourse : Le portefeuille actions de l’Etat divisé par 4 en cinq ans !

L’Etat Français n’est pas un investisseur comme les autres. En prenant souvent des décisions politiques qui vont à l’encontre de l’efficacité de son portefeuille financier, l’Etat se tire souvent une balle dans le pied. Résultats, comme le souligne justement le quotidien économique Les Echos, son portefeuille boursier a pratiquement été divisé par 4 en seulement cinq ans !

L’agence des participations de l’Etat (APE) qui s’occupe de la majorité du portefeuille financier de l’Etat français gère aujourd’hui 58 milliards d’euros (mi-avril) en diminution de 5 milliards d’euros depuis le début de l’année.

L’Etat semble donc être un très mauvais gestionnaire de son portefeuille financier, mais cette situation s’explique aisément par le conflit d’intérêt qui existe entre ses décisions et la gestion de son portefeuille.

Ainsi, l’Etat peut décider d’un blocage des prix dans certains secteurs, qui mettra en péril la cotation boursière de certaines des entreprises dont il possède des actions.

En outre, l’Etat n’étant pas un gestionnaire financier, il ne recherche pas la maximisation de ses profits et n’opte donc pas pour des stratégies de renforcement ou au contraire de délestement lorsque le cours d’une action baisse.

Des échecs et quelques réussites...

Aujourd’hui, parmi les entreprises les plus importantes, l’Etat détient :

 84 % du capital d’EDF
 36 % de GDF Suez
 13,5 % de France Télécom

Ces trois entreprises représentent près de 75 % du portefeuille de l’APE et c’est donc particulièrement leurs résultats qui impactent sur la situation actuelle. EDF a par exemple perdu 61 % de sa valeur en Bourse depuis 2009 et GDF Suez a lâché 16 % en seulement quatre mois. De son côté, le titre France Télécom a déjà perdu 13,6 % de sa valeur cette année.

Info plus : l’Etat détient des participations dans de nombreuses entreprises cotées ou non cotées : ADP (environ 52 %), Air France-KLM (15,9 %), Areva (10 %, sans compter la part du CEA ni de la CDC, portant la participation du secteur public à 87 %), CNP Assurances (1 %), Dexia (6 %), EADS (15 %), EDF (84,4 %), France Télécom (13 %), GDF Suez (36 %), Renault (15 %), Safran (30 %), Technicolor (0,23 %), Thales (27 %).

 Si l’Etat perd, les particuliers ayant souscrits aux privatisations partielles perdent aussi !

Mais il faut bien avouer que le but de l’Etat n’est pas de gagner en bourse ! Avec le niveau de déficit actuel, cela paraît évident.

Cependant, force est de constater que les entreprises cédées en partie par l’Etat auprès des particuliers se sont largement effondrées. Ainsi, Air France, d’une lenteur extrême pour s’adapter au marché de la concurrence du low-cost, tout comme EDF, mal adapté à l’ouverture des marchés extérieurs, battent des records de baisse, de façon fort logique. La présence de l’Etat dans le capital préserve de tout changement de modèle, et ces grandes entreprises se retrouvent inadaptées face à une concurrence en constant mouvement.

Bref, ce sont également les boursicoteurs particuliers qui ont largement souscrits aux privatisations partiels qui s’en mordent aujourd’hui les doigts. L’adage de la privatisation réussie selon le mode du tout ou rien, reste donc toujours vrai.

Malgré tout, certaines participations dans des sociétés sont aujourd’hui des réussites. Ainsi, ADP (Aéroports de Paris) a gagné 20,75 % depuis le début de l’année, Safran 23 % et EADS 26 %.

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