Bourse : Plus de peur que de mal avec le plan anti-déficit chypriote (-0,48%)

La Bourse de Paris a terminé en baisse lundi (-0,48%), finalement peu affectée par les craintes liées aux conséquences de la taxation des dépôts bancaire à Chypre, qui ont pesé sur le secteur financier.

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La Bourse de Paris surmonte les craintes sur le plan d’aideà Chypre (-0,48%)

L’indice CAC 40 a perdu 18,56 points à 3.825,47 points, dans un volume d’échange réduit de 3,089 milliards d’euros. Vendredi, il avait lâché 0,71%.

Le marché parisien a lâché brièvement plus de 2% en début de journée, avant de limiter la casse dans la matinée, dans une séance dépourvue de tout indicateur macroéconomique majeur. Il a ensuite regagné beaucoup de terrain en fin d’après-midi, grâce à la résistance de Wall Street.

"La décision sur Chypre est une surprise mais la situation du pays est quand même assez particulière. Au total, la réaction du marché est assez contenue", souligne Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez Global Equities.

Les investisseurs ont accusé le coup après l’accord trouvé samedi par la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) sur un plan de sauvetage d’un maximum de 10 milliards d’euros pour Chypre, en échange d’une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires censée rapporter 5,8 milliards d’euros.

Nicosie s’est engagé à instaurer une taxe de 6,75% sur les dépôts bancaires en deçà de 100.000 euros et de 9,9% au-delà de ce seuil, ainsi qu’une retenue à la source sur les intérêts de ces dépôts.

Les ministres des Finances de la zone euro s’entretiendront lundi soir par téléphone de Chypre, où le Parlement doit se prononcer mardi sur le plan.

"C’est une décision lourde de conséquence, surtout si cela crée un précédent et ne s’arrête pas à Chypre, ce qui n’est pas le cas pour l’instant", relève Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.

La principale crainte est que cette idée puisse être appliquée à d’autres pays en difficulté, ce qui pourrait remettre en cause le mouvement de retour des investisseurs vers la zone euro à l’oeuvre depuis plusieurs mois à la faveur du discours rassurant de la Banque centrale européenne (BCE).

Le marché parisien a souffert principalement du fort repli des valeurs financières.

Parmi les banques, BNP Paribas a perdu 2,82% à 42,75 euros, Crédit Agricole 3,16% à 6,96 euros et Société Générale 3,34% à 28,98 euros. Hors CAC 40, Natixis a lâché 0,88% à 3,26 euros.

Les assureurs n’ont pas été en reste. Axa a perdu 1,45% à 14,30 euros et CNP Assurances 2,12% à 11,52 euros.

En revanche, STMicroelectronics a bondi (+5,18% à 6,19 euros), le marché saluant l’annonce de la division de sa coentreprise ST-Ericsson qui plombe ses comptes.

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