La Bourse de Paris accueille positivement (+0,65%) le discours de la BCE

La Bourse de Paris a terminé dans le vert (+0,65%) jeudi, les investisseurs interprétant positivement le discours pourtant plus pessimiste du président de la BCE Mario Draghi, y voyant le signe que l’institution restera accommodante encore longtemps.

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La Bourse de Paris accueille positivement (+0,65%) le discours de la BCE

L’indice CAC 40 a progressé de 31,58 points à 4.871,96 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,06 milliards d’euros. La veille, il avait fini en repli de 0,15%.

La cote parisienne a ouvert à l’équilibre avant de progressivement gagner en confiance, même si ses gains se sont légèrement et temporairement érodés dans le sillage de la réunion de la BCE.

Le président de la Banque centrale européenne "Mario Draghi a acté le ralentissement économique (de la zone euro) aujourd’hui dans son discours", a commenté auprès de l’AFP Frédéric Rozier, gérant de portefeuille chez Mirabaud France.

Or, c’est "comme s’il envoyait des signaux positifs pour le marché" en indiquant que la BCE sera vigilante, a-t-il ajouté.

Les propos de M. Draghi reviennent en effet à dire, selon lui, qu’"aujourd’hui les banques centrales ne sont pas aveugles", et n’entreront pas "dans une phase de remontée de taux sans tenir compte du contexte économique qui s’est dégradé".

La Banque centrale européenne a noirci jeudi son jugement sur l’économie en décrivant un climat truffé d’incertitudes, tout en assurant garder des "instruments" dans sa manche si cette dégradation devait s’accentuer.

"A l’unanimité", le conseil des gouverneurs a reconnu "l’essoufflement de la dynamique" en zone euro et estimé que les risques pesant sur la conjoncture avaient augmenté, a déclaré Mario Draghi devant la presse.

La croissance de l’activité privée dans la zone euro s’est d’ailleurs rapprochée en janvier de la stagnation, son plus bas niveau depuis juillet 2013, selon la première estimation de l’indice PMI composite du cabinet Markit publiée jeudi dans la matinée.

En France, l’activité du secteur privé est tombée en janvier à son plus bas niveau depuisplus de quatre ans, en raison d’un fort repli dans le secteur des services.

Par ailleurs, les nouveaux développements autour du conflit commercial sino-américain n’ont pas entamé l’optimisme des investisseurs.

Selon des propos du ministre américain du Commerce Wilbur Ross, Washington et Pékin sont encore loin de signer un accord alors qu’une délégation chinoise est attendue la semaine prochaine à Washington pour de nouvelles négociations.

Sur le terrain des indicateurs, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis sont tombées jeudià leur plus bas niveau depuis presque 50 ans, en dépit des dépôts de demandes par les fonctionnaires affectés par le "shutdown", qui sont toutefois comptabilisées avec une semaine de retard.

De leur côté, les stocks américains de pétrole brut, alimentés par une production à unniveau record dans le pays, ont bondi la semaine dernière tandis que ceux d’essence ont continué à progresser, selon les chiffres publiés jeudi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

 Les bancaires affectées -

Si la cote parisienne dans son ensemble a peu réagi aux propos de Mario Draghi, le secteur bancaire y a été en revanche sensible, perdant quelque 2% dans leur sillage. Société Générale a malgré tout terminé sur une hausse de 0,56% à 27,72 euros, Crédit Agricole s’est adjugé 0,24% à 10,13 euros tandis que BNP Paribas a lâché 0,47% à 41,38 euros.

STMicroelectronics a fini en tête du CAC 40 (+10,12% à 13,77 euros), profitant d’un bénéfice net en hausse de 60,5% sur l’ensemble de l’exercice 2018, même si le groupe anticipe une année à venir plus difficile.

Dans son sillage, les autres valeurs du secteur ont fini bien orientées, Soitec prenant 5,10% à 67,00 euros et Atos 4,70% à 76,26 euros.

Renault a gagné 1,55% à 58,30 euros après que le patron de Michelin, Jean-Dominique Senard, a officiellement pris la présidence du groupe jeudi en remplacement de Carlos Ghosn, avec la volonté de ramener "la sérénité" au sein du constructeur.

Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a en outre affirmé jeudi à l’AFP que l’Etat serait "extrêmement vigilant" sur les indemnités de départ de l’ancien PDG de Renault, et a souhaité "le meilleur" à son successeur.

Airbus est monté de 2,25% à 95,92 euros. Le groupe a averti les autorités britanniques de décisions "très douloureuses" en cas de Brexit sans accord, un scénario difficile à préparer et refusé aussi par le monde syndical.

Nexans a progressé de 2,50% à 25,03 euros, dans la foulée de l’annonce d’un projet de restructuration qui menace plus de 900 emplois en Europe.

Elior a bénéficié (+3,36% à 12,61 euros) d’un chiffre d’affaires en progression de 3,5% au premier trimestre de son exercice décalé 2018/2019 et de la confirmation de ses objectifs annuels.

Seb a profité pour sa part (+5,12 à 131,40 euros) d’un chiffre d’affaires de 6,81 milliards d’euros en 2018, en hausse de 5,1% ou de 7,8% en organique, tiré notamment par la Chine et ses machines à café pour professionnels.

jra/tq/az

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