La Bourse de Paris ouvre en hausse (+0,32%), les yeux toujours tournés vers la BCE

A 09H20 , l’indice CAC 40 prenait 13,40 points à 4.218,83 points.

La veille, le marché parisien était repassé au-dessus des 4.200 points pour finir en progression (+0,25%), comme ses voisins européens et Wall Street plus tard dans la soirée.

"Toute personne qui, en regardant le rebond des Bourses américaines et européennes cette semaine, penserait que les indicateurs économiques ont été positifs pourrait être pardonnée", a ironisé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

"Alors qu’à l’inverse, c’est un point culminant tout à fait à l’opposé qui a été atteint hier avec la panne de la croissance au deuxième trimestre en zone euro et en Allemagne qui a enregistré la plus forte baisse avec un recul de 0,2%", a-t-il poursuivi.

"Et comme en plus, les prix se sont largement effondrés, les sirènes appelant la Banque centrale européenne à faire encore plus deviennent assourdissantes", a-t-il ajouté.

Après un premier trimestre atone, la France a vu son produit intérieur brut (PIB) stagner au deuxième trimestre, tandis que la zone euro dans son ensemble n’a pas été mieux lotie, avec une croissance nulle.

"Pour le moment, cela semble improbable, selon M. Hewson, mais il devient évident que l’Allemagne et sa banque centrale", tenants de la discipline budgétaire, "sont de plus en plus isolés, tandis que les politiciens en Italie et en France, notamment, semblent contents d’abandonner la responsabilité de leur propre inaction à la BCE".

Les déclarationsdu président russe Valdimir Poutine, affirmant que son pays ne devait pas "se couper du reste du monde", ont par ailleurs soulagé les investisseurs, inquiets devant la persistance des tensions à l’Est de l’Europe.

"Les tensions géopolitiques en Ukraine se sont un peu allégées avec ces propos du président Poutine" et cela a favorisé le "tournant positif" pris par les marchés, ont noté les économistes du Crédit Agricole.

Dans un marché privé de nombreux investisseurs en raison d’un jour férié, l’actualité sera surtout anglo-saxonne, faute d’indicateurs en zone euro.

La Grande-Bretagne doit ainsi publier une deuxième estimation de son PIB. Aux États-Unis,seront donnés les prix à la production en juillet, l’activité industrielle dans la région de New York en août, les flux de capitaux investis à long terme en juin, la production industrielle en juillet et la première estimation de la confiance des consommateurs en août (Université de Michigan) sont au programme.

Du côté des valeurs, EDF prenait la tête de l’indice CAC 40 (+1,23% à 24,34 euros), bénéficiant d’un relèvement de sa recommandation par RBC Capital à"surperformer".

Valeo ne profitait pas à l’inverse (-0,15% à 87,75 euros) du relèvement par l’agence de notation Moody’s à positive contre stable de la perspective de sa note, actuellement "Baa3".

Les valeurs industrielles cycliques continuaient comme la veille à regagner du terrain, à l’image de Renault (+0,85% à 59,03 euros), ArcelorMittal (+0,97% à 10,44 euros) ou encore Airbus (+1,14% à 44,1 euros).

Tarkett, très exposé à la Russie, reprenait aussi des forces (+1,64% à 23,49 euros) à la faveur de la légère détente sur le front géopolitique.

ADP était à l’équilibre à 100,1 euros après l’annonce de la progression de 2,6% du trafic des aéroports parisiens en juillet sur un an, avec 9,0 millions de passagers accueillis, malgré le mois de Ramadan qui a pénalisé l’activité sur certaines destinations.

Orange évoluait également à l’équilibre (-0,04% à 11,12 euros), alors que l’opérateur téléphonique a engagé des discussions pour céder une partie de son réseau d’antennes-relais en Espagne, selon le Financial Times.

Elior reculait de 1,72% à 12,58 euros, en dépit de la progression de sonactivité de 7,1% sur les neuf premiers mois de son exercice décalé 2013-2014, grâce à des acquisitions.