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La Bourse de Parisévoluait en baisse lundi matin (-0,70%), en réaction aux attentats meurtriers qui ont ensanglanté vendredi soir la ville et à leurs possibles conséquences économiques et géopolitiques.
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A 09H16 , l’indice CAC 40 perdait 33,76 points à 4.774,19 points. Vendredi, il avait lâché 1,00%.
Le marché parisien a perdu plus de 1% à l’ouverture mais limitait la casse dans les premiers échanges.
Les attaques dans la capitale française, revendiquées par le groupe État islamique, qui ont fait au moins 129 morts et 352 blessés, se traduisait par une grande prudence des investisseurs à travers toute l’Europe.
Les valeurs liées au tourisme, à la consommation, au luxe, à l’assurance et aux transports étaient sous pression, même si l’impact possible sur la croissance de ces événements n’est pas encore mesurable.
L’hôtelier AccorHotels perdait 6,21% à 38,90 euros, le groupe aérien Air France-KLM 5,01% à 6,45 euros, le gestionnaire des aéroports de Paris ADP 4,23% à 106,50 euros et Groupe Eurotunnel 4,62% à 11,76 euros.
Dans le luxe, Kering lâchait 2,99% à 160,35 euros, LVMH 2,89% à 157,70 euros etHermes International 3,16% à 322,05 euros alors que l’assureur Axa reculait nettement (-1,19% à 24,12 euros).
En revanche, le secteur pétrolier progressait, sur fond de hausse du prix du baril en raison des inquiétudes géopolitiques nourries par les attentats.
Total prenait0,63% à 44,72 euros et Technip 0,89% à 47,54 euros.
Selon Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, l’incertitude est grande concernant les effets de ces attaques "sur une économie européenne très fragile" et "l’impact sur la confiance des consommateurs pourrait bien être considérable dans les jours et semaines à venir".
"Le fait est que nous ne savons pas" quel sera l’impact sur l’économie française, reconnaît de son côté Simon Derrick, stratégiste chez BNY Mellon, rappelant toutefois que les populations d’autres pays ont dans le passé surmonté des attaques similaires.
Au-delà des conséquences économiques, les investisseurs vont s’interroger également sur les implications géopolitiques, alors que la France a riposté dimanche en bombardant un fief du groupe État islamique en Syrie.
"La grande question est de savoir si nousassisterons à une escalade du conflit en Syrie et en Irak", note Angus Nicholson, analyste chez IG.
Par ailleurs, les attaques à Paris et la crise des réfugiés en Europe "semblent devoir se traduire par des décisions majeures sur la Syrie et l’Irak lors de la réunion du G20 en Turquie", estime-t-il.
Les chefs d’État des pays les plus puissants du monde, réunis depuis dimanche et jusqu’à la mi-journée, devaient concrétiser les promesses d’une réponse "forte" aux attentats de Paris, en publiant un communiqué séparé sur le fléau terroriste.
Enfin, cesattaques interviennent alors que les marchés européens ont vécu une semaine difficile, entre prises de bénéfices après une forte progression en octobre et incertitudes sur la politique monétaire de la banque centrale américaine.
Les craintes sur l’économie devraient d’ailleurs contraindre les banques centrales à rester très généreuses.
Le renforcement des mesures de soutien évoquées par la BCE pour sa réunion de décembre n’en devient que plus probable, sans compter que la Réserve fédérale américaine (Fed) peut désormais plus facilement repousser sa hausse des taux, une échéance qui préoccupe les investisseurs.
De ce fait, et grâce notamment à la BCE, "si les marchés peuvent se montrer fragiles au début de la semaine, ils devraient se stabiliser rapidement", selon M. Derrick.
jbo/abx/spi
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