La Bourse de Paris toujours minée (-1,11%) par le pessimisme

La Bourse de Paris a entamé la semaine en forte baisse (-1,11%) lundi, dans un marché toujours en proie à l’aversion au risque faute de voir des avancées significatives sur les dossiers politiques qui le minent depuis plusieurs semaines déjà.

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La Bourse de Paris toujours minée (-1,11%) par le pessimisme

L’indice CAC 40 a perdu 53,83 points à 4.799,87 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,2 milliards d’euros. Vendredi, il avait fini en net repli de 0,88%.

La place parisienne, qui a ouvert en léger repli, a accentué ses pertes au fil de la séance.

"Nous sommes dans la continuité des jours précédents avec une extension de la séquence baissière sans qu’aucun élément ne paraisse en mesure de l’interrompre", a commenté auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué à Diamant bleu Gestion.

"Il n’y a pas d’élément nouveau particulier, sinon toujours les mêmes questions à la fois en termesmacroéconomiques mais aussi microéconomiques puisque la séance a été marquée par un avertissement sur résultats du groupe de distribution britannique Asos, témoignant d’une faiblesse de la demande au niveau européen", a-t-il poursuivi.

En fin de semaine dernière, le discours prudent du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi concernant les perspectives de croissance, couplé à des indices PMI plus bas qu’attendu en zone euro, ont ravivé les craintes des investisseurs sur un ralentissement de l’économie mondiale.

"Cela nourrit un sentiment très négatif dont on n’arrive pas à se défaire", a souligné M. Larrouturou.

Dans son rapport semestriel sur l’évaluation des risques du système financier français, la Banque de France a d’ailleurs pointé "les vulnérabilités" qui "s’accroissent sur les marchés financiers mondiaux".

L’Europe est confrontée à plusieurs difficultés d’ordre politique, du conflit commercial au Brexit, en passant par le budget italien.

A ce propos, le gouvernement populiste italien a revu dans la nuit de dimanche à lundi son budget à la baisse pour un montant de l’ordre de quatre milliards d’euros afin de répondre aux exigences des autorités européennes.

De son côté, Theresa May a sèchement rejeté lundi les appels qui se multiplient au Royaume-Uni pour un second référendum sur le Brexit, perçu comme une possible solution à l’impasse politique découlant de l’hostilité envers l’accord de divorce conclu avec Bruxelles.

Alors que "la confusion la plus totale" a l’air de régner autour des négociations sur le Brexit, le seul élément d’espoir pourrait "venir de Chine où l’on attend éventuellement un plan de soutien de l’activité" qui serait annoncé lors d’un discours du président chinois Xi Jinping prévu mardi, selon M. Larrouturou.

En matière d’indicateurs, le taux d’inflation annuel a ralenti en novembre dans la zone euro pour atteindre 1,9%, en baisse par rapport à une première estimation à 2,0%publiée fin novembre par Eurostat. L’excédent commercial d’octobre de 14,0 milliards d’euros est ressorti en baisse par rapport au même mois de 2017.

Outre-Atlantique, la croissance de l’activité manufacturière dans la région de New York a fortement ralenti en décembre, surprenant les attentes des analystes, selon l’indice mensuel Empire State.

 La tech en queue de peloton -

Sur le tableau des valeurs, le titre du groupe de solutions de paiement Ingenico a dévissé de 7,39% à 53,14 euros, entraînant dans sa chute d’autres valeurs du secteur. Convoité notamment par la banque Natixis, le groupe a annoncé qu’il renonçait à toute "opération stratégique" pour se "concentrer sur l’accélération de la performance du groupe".

De leur côté, Worldline et Sopra Steria ont cédé respectivement 6,81% à 43,00 euros et 11,39% à 77,05 euros alors que Morgan Stanley a abaissé sa recommandation sur les deux titres à "sous-pondérer" contre "neutre" auparavant.

La distribution a été à la peine alors que selon le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), cinq week-ends de méventes dues au mouvement des "gilets jaunes" ont coûté deux milliards d’euros au secteur du commerce. La chute du titre Asos à la Bourse de Londres a également pesé sur le secteur.

Fnac Darty s’est ainsi enfoncé de 4,36% à 50,50 euros tandis que Carrefour a lâché 2,11% à 14,61 euros et que Casino a perdu 2,20% à 36,06 euros. Maisons du Monde s’est pour sa part replié de 6,45% à 16,25 euros à la suite d’une baisse de recommandation de Louis Capital Market qui considère que "l’objectif de croissance de 7-8% du chiffre d’affaires semble maintenant compromis après la mobilisation des +gilets jaunes+".

Les valeurs pétrolières ont également souffert : TechnipFMC a perdu 4,43% à 17,57 euros tandis que CGG a cédé 3,65% à 1,11 euro sur fond de craintes liées à la croissance mondiale et à la demande de pétrole.

Renault a reculé de 1,78% à 54,66 euros après que le conseil d’administration de Nissan a échoué lundi à nommer un successeur à son ancien président Carlos Ghosn, révoqué à la suite de son arrestation le 19 novembre à Tokyo sur des soupçons de dissimulation de revenus.

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