La Bourse de Paris va de l’avant grâce à la Fed, tout en surveillant l’Ecosse (+0,16%)

A 09H20 , l’indice CAC 40 prenait 7,25 points à 4.438,66 points. La veille, il avait rebondi de 0,50%.

Le marché parisien était soutenu par un message rassurant de la Réserve fédérale américaine (Fed), délivré mercredi soir à l’issue de sa réunion de politique monétaire.

Le discours de la Fed, qui a annoncé qu’elle ne relèverait pas ses tauxavant une période de temps "considérable", a été "moins dur que prévu", remarquent les économistes chez Crédit Agricole CIB. Cette bonne surprise a permis à Wall Street de finir dans le vert mercredi.

Sa présidente Janet Yellen "est parvenue hier à éviter de décevoir, mais ellen’a rien pu faire pour modifier le sentiment qui se renforce que la Fed agira désormais à un horizon visible" pour durcir sa politique, nuancent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.

"Malgré la prudence du communiqué, les anticipations des membres de la banque centrale pour les taux directeurs ont été relevées, ce qui plaide pour une action plus tôt, ou plus rapide, qu’escompté", selon eux.

Les investisseurs craignent que la Fed ne remonte ses taux de manière anticipée, surtout si l’économie continue de gagner en vigueur, alors que les derniers indicateurséconomiques sont plutôt encourageants.

Plusieurs statistiques américaines sont d’ailleurs au programme jeudi alors que Janet Yellen s’exprimera quant à elle sur l’importance de l’épargne pour les ménages à bas et moyens revenus.

Mais ces rendez-vous risquent d’être éclipsés par le référendum sur l’indépendance de l’Ecosse qui se tient tout au long de la journée, les premiers résultats étant attendus tôt vendredi matin.

"L’incertitude sur le résultat du référendum va contraindre les marchés à rester prudents", selon Crédit Agricole CIB.

Les derniers sondages donnent un léger avantage aux tenants du non mais avec un nombre d’indécis suffisamment important pour faire pencher la balance.

Enfin, le marché surveillera de près de la lancement du premier prêt exceptionnel et ciblé aux banques de la zone euro (TLTRO)par la Banque centrale européenne (BCE), dont le résultat est attendu à 11H15.

Le consensus des analystes situe la demande pour ce prêt entre 100 et 150 milliards d’euros.

"Les dernières annonces des banques européennes laissent tabler sur une demande abondante, ce qui devrait renforcer encore les pressions baissières sur les taux souverains et l’euro", selon Crédit Mutuel-CIC.

Parmi les valeurs, plusieurs titres industriels étaient recherchés. ArcelorMittal prenait 1,66% à 11,62 euros, Renault 1,65% à 59,62 euros, Valeo 1,48% à 93,56 euros et STMicroelectronics 1,85% à 6,35 euros.

Solvay gagnait 1,20% à 122,50 euros. Le groupe belge et l’américain Invista vont investir "plusieurs centaines de millions d’euros", à partir de 2017, sur leur site de Chalampé (Haut-Rhin), ce qui garantira la pérennité des 1.000 emplois sur place.

En revanche, Air France-KLM reculait (-0,24% à 8,26 euros). La bataille entre les pilotes et leur direction autour du développement de la filiale low cost de la compagnie, Transavia, était toujours vive jeudi, six avions sur dix devant rester bloqués sur le tarmac.

Vallourec ne souffrait pas (+0,32% à 37,81 euros) de la décision de l’agence Standard and Poor’s d’abaisser d’un cran la note du groupe, de "BBB+" à "BBB".

Heurtey Petrochem progressait (+2,27% à 30,70 euros) après avoir confirmé son objectif de croissance pour 2014 dans la foulée d’un solidepremier semestre.

Le Noble Age gagnait 1,72% à 18,31 euros. Le groupe a relevé ses objectifs 2014 après des résultats en forte progression au premier semestre.

Linedata Services prenait 0,86% à 21,08 euros. La société a pourtant prévenu que sa rentabilité d’exploitationdevrait s’inscrire en "léger retrait" cette année.

AKKA Technologies était en nette baisse (-2,40% à 26,01 euros) après avoir enregistré au premier semestre des résultats en recul.

Enfin, Thales prenait 1,41% à 43,37 euros. L’opérateur satellitaire britannique Inmarsat asigné un accord avec le français pour le service satellitaire GX Aviation qui doit offrir aux passagers aériens des connexions internet haut débit à bord des avions.

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