Le patron du gendarme boursier français s’inquiète des nombreux risques qui pèsent sur les marchés

Entre tensions géopolitiques, finance de l’ombre ou forte volatilité, le patron du gendarme français de la Bourse, Gérard Rameix, s’est inquiété mercredi des risques qui pèsent sur les marchés en ce début 2016.

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Le patron du gendarme boursier français s’inquiète des nombreux risques qui pèsent sur les marchés

"Il y a pas mal de points très positifs", mais "ils n’effacent pas un certain nombred’inquiétudes et j’avoue ne pas en avoir vu autant" depuis longtemps, a affirmé le président de l’Autorité des marchés en présentant ses voeux à la presse.

Il a évoqué en premier lieu les "risques géopolitiques extrêmement préoccupants". Si la montée du jihadisme "a pourl’instant relativement peu affecté la sphère des marchés, nous pouvons nous demander si un événement ne peut pas venir bouleverser la donne".

"L’autre risque" vient, selon lui, du "shadow banking" ou finance de l’ombre, à la faveur du "basculement d’un système de financement principalement bancaire à un modèle faisant davantage appel aux marchés" et à ces échanges hors des sentiers régulés où "les procédures de contrôle sont moins précises".

Il s’est également inquiété du niveau de liquidités sur certains actifs, en particulier obligataires, actuellement suffisant, mais peut-être pas en cas de "choc politique ou financier".

"La forte volatilité des marchés" est également un "sujet de préoccupation" avec un "risque propre à notre pays qui est que beaucoup de grands champions" français sont de fait détenus majoritairement par desgroupes étrangers, a-t-il estimé.

Et "les investisseurs nationaux, tant particuliers qu’institutionnels, éprouvent de plus en plus de difficultés à détenir longtemps des actions", autant d’éléments qui constituent "une situation dangereuse à terme pour notre économie", a souligné M. Rameix.

Presque la moitié des actions des groupes du CAC 40 sont détenues par des investisseurs qui ne sont pas français, a-t-il détaillé avant d’ajouter : "On peut se plaindre des politiques de dividendes ou de relocalisation, mais dès lors que nous ne sommes plus propriétaires" de ces groupes, "nous n’avons qu’à nous en prendre à nous-mêmes".

Parmi les points positifs, le régulateur français a relevé une hausse de 21% des opérations d’entrée en Bourse en 2015 par rapport à 2014, via 38 opérations pour un total de 5 milliards levés, avec notamment l’arrivée réussie du gestionnaire d’actif Amundi qui n’a "pas été affecté par la volatilité et les inquiétudes". Il a salué au passage "le très bon parcours d’Euronext" depuis son introduction en Bourse en tant que groupe indépendant en 2014.

En termes de sanctions, un montant total de "plus de 21 millions d’euros" a été prononcé en 2015, soit un niveau légèrement inférieur à 2014 "par le hasard des dossiers", a indiqué M. Rameix.

L’année 2014 avait en effet été marquée par la plus lourde sanction prononcée à l’égard d’une personne physique avec 14 millions contre un trader libanais pour un délit d’initié, dans le cadre du rachat de Geodis par la SNCF en 2008.

2015 a été l’occasion pour le gendarme boursier de s’attaquer pour la première fois à un dossier impliquant les ordinateurs surpuissants du "trading à haute fréquence", avec à la clé une condamnation à parts égales du spécialiste américain Virtu et d’Euronext pour un total de 10 millions d’euros d’amende.

"Cette décision est très importante d’abord par les moyens déployés pour présenter ce cas de façon crédible" avec "des acteurs très techniques qui agissent très rapidement", a souligné M. Rameix, et "nous pouvons être fiers d’avoir réussi à se placer valablement sur ce terrain".

abx/jbo/fpo/LyS

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