Introduction en bourse des entreprises High-Tech : bon plan ou gros risque ?

Depuis quelques années, les introductions boursières des sites internet les plus performants de la toile sont légions et semblent avoir un succès assez important. Mais miser sur ces sociétés, est-ce risqué ?

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 Facebook, bientôt sur le toit du monde boursier ?

"Ce sera le plus gros évènement financier de l’année dans le monde de la high-tech".

C’est en ces mots que Josh Bernoff, analyste chez Forrester Research, décrit l’introduction à venir de Facebook au premier trimestre 2012.

Car le lancement sur les marchés financiers du géant des réseaux sociaux est loin d’être une anecdote. Elle est attendue depuis longtemps et s’inscrit dans une stratégie de plus en plus prisée dans le domaine de la high tech.

En effet, depuis quelques années, les introductions boursières des sites internet les plus performants de la toile sont légions et semblent avoir un succès assez important sur les places financières.

Alors est ce que l’investissement dans les high-tech est une machine à gagner de l’argent ou est-ce que les choses sont un peu plus compliquées ?

 Des réussites.... mais aussi des échecs !

Aujourd’hui, les réseaux sociaux ressemblent pour beaucoup d’observateurs à des eldorados financiers sur lesquels on peut miser sans se faire de souci.

Ce sentiment est né notamment après l’introduction en bourse de Google il y a quelques années.

Fort d’un chiffre d’affaires en plein expansion, le moteur de recherche le plus utilisé au monde aujourd’hui, avait décidé de lancer son introduction en bourse en 2004 à un prix de 85 dollars.

Le jour de la première cotation, l’action avait pris plus de 18 %, et son prix avait plus que doublé quelques mois plus tard à plus de 200 dollars.

Aujourd’hui, le titre Google se négocie à 585 dollars soit un gain de 588% par rapport à son introduction ! Une progression colossale qui fait des envieux et qui a créé une véritable ruée vers les titres des sociétés internet high-tech.

A ce titre, l’exemple de LinkedIn, introduit en bourse en mai 2011, est excellent. Alors que l’action de Google avait mis plusieurs mois pour doubler de valeur, le cours boursier de LinkedIn est lui passé de 45 dollars à 94,50 dollars lors de sa première cotation, soit un gain de 109% !

Une embellie totale qui s’explique par la confiance aveugle des investisseurs dans le secteur high-tech.

Pourtant, fin janvier 2011, lorsque LinkedIn déposait son premier document d’introduction, le groupe espérait lever 175 millions de dollars et était alors valorisé à 2,75 milliards de dollars. 5 mois plus tard, le jour de sa mise en bourse, l’établissement en valait trois fois plus, soit 8 milliards environ.

En ce moment, le cours des actions LinkedIn s’échange aux alentours de 73 dollars, c’est à dire un gain de 62% par rapport au prix d’introduction, mais à perdu 12% de valeur par rapport à son prix d’ouverture [1] (83$).

En revanche, l’exemple de Pandora, le spécialiste de la musique en ligne, est lui moins reluisant. Lors de son introduction en juin 2011, à l’instar des deux exemple précédents, le cours de l’action avait pris plus de 63%, passant de 16 dollars à 26 dollars.

Cependant, deux semaines seulement après cette réussite, le cours chutait à 13 dollars (sa cotation actuelle), en dessous de son prix d’introduction, rattrapé par la réalité économique et son gros déficit.

 Le problème de la volatilité

Ainsi, l’investissement dans les sociétés internet, s’il peut sembler très juteux, est en fait par expérience, une entreprise très périlleuse.

En effet, ce qui est souvent vrai pour l’ensemble des cours boursiers, est tout simplement démultiplié lorsqu’on touche au domaine de la High-tech et d’internet.

C’est particulièrement la volatilité des cours qui est décuplé, et l’intensité des chutes ou des envolées qui peut vraiment être prodigieuse.

Même des entreprises aussi solides que Google n’y échappent pas puisqu’entre novembre 2007 et novembre 2008, le cours de l’action a atteint un maximum de 747,24 dollars et un minimum de 247,30 dollars, soit une variation du simple au triple !

La volatilité est donc le facteur majeur à prendre en considération pour les secteurs en pleine expansion comme internet, qui ont tendance à générer des "bulles" qui peuvent gonfler très vite mais aussi éclater avec beaucoup de violence.

il faut donc être pragmatique et ne pas se lancer à corps perdu vers les nouvelles technologies. La stratégie n’est finalement pas si différente des investissements sur des cours boursiers "classiques".

La prudence sera donc de mise dans les mois à venir lorsque Facebook ou Twitter feront leur apparition sur les marchés financiers.

[1Le prix d’ouverture est différent du prix d’introduction qui est fixé à l’avance. Le prix d’ouverture lui correspond à la première cotation effective sur le marché le jour de l’introduction boursière

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