EasyBourse : 300€ offerts en guise de bienvenue
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L’opposition que nous soulignons depuis plusieurs mois entre Entreprises et Etats se confirme.
La saison de publication des résultats du deuxième trimestre a débuté sous de bons augures avec la publication par Alcoa et Intel de bénéfices supérieurs aux attentes et de perspectives encourageantes. Le géant de l’aluminium a relevé sa prévision de hausse de la demande d’aluminium pour 2010 de +10% à +12%, ce qui donne une indication importante pour la tendance de l’activité économique au cours du semestre à venir. De bonnes surprises également du côté du constructeur automobile Fiat, de nouveau bénéficiaire au second trimestre, d’Accor (Chiffre d’affaire en hausse de 6 %, à 2,85 milliards d’euros) ou des bancaires américaines Morgan Stanley (+6,82% du CA) et Wells Fargo (+4,55% du CA). L’Oréal présente un chiffre d’affaires en hausse de +10,2 % au cours du semestre écoulé, avec une croissance des ventes un peu plus faible au deuxième trimestre qu’au premier 2010 (+5.2% contre +7.4%) ; fort de sa présence croissante dans les pays émergents, le groupe présente des réelles perspectives que l’on retrouvera dans la valorisation boursière.
Dans le cadre de notre allocation d’actifs, les entreprises bien gérées, bien capitalisées, faiblement endettées et disposant d’une solide demande pour leurs produits et services, retiennent toujours notre faveur (Unilever, ST Microelectronics, Bureau Veritas, Virbac, Essilor, Fresenius Medical Care).
Pour autant, ces annonces positives ne suffisent pas à installer les marchés boursiers dans un canal haussier durable. Le contexte hautement volatil est entretenu par l’absence de perspectives macroéconomiques.
Si le FMI a revu à la hausse ses prévisions de croissance mondiale de 4,2% à 4,6% pour 2010, (croissance tirée exclusivement par les pays émergents en raison de leur démographie et de leur ouverture sur un mode de consommation à l’occidentale), l’ensemble des indicateurs majeurs sont baissiers. La croissance américaine montre des signes de ralentissement, comme l’illustrent les estimations de la Fed : conditions d’accès au crédit difficiles, décroissance du taux de chômage moins rapide que prévue dans les prochaines années (au mieux, 9,2% fin 2010, 8.3 % fin 2011 et 7,1% fin 2012), recul des promesses de vente dans le secteur immobilier, recul des ventes de détail en juin (après plusieurs mois consécutifs de progression). La consommation des particuliers américains demeure timide. Le nécessaire désendettement des ménages se traduit par un changement significatif du comportement des consommateurs qui réduisent leurs achats à crédit (réduction de crédit revolving) source potentielle de déflation…
En Europe, malgré le succès des dernières émissions obligataires de l’Espagne (5,97 Milliards d’euros à 12 et 18 mois) de l’Irlande (1,5 milliard d’euros à 6 et 10 ans), de la Grèce (1,95 milliard d’euros à 3 mois) et la détente des spreads, l’endettement des états et des ménages continuent de peser sur la croissance à long terme. La cure d’austérité mise en œuvre actuellement s’avère nécessaire, après 20 ans d’excès.
Les mesures gouvernementales en vue d’une normalisation budgétaire : un facteur décisif pour la fin d’année 2010
Les décisions des gouvernants auront des conséquences importantes sur l’environnement économique.
– Aux USA, le soutien à l’économie et à la consommation passera peut-être par un plan d’aide supplémentaire pour éviter une spirale déflationniste.
– En Europe, le réglage des politiques budgétaires sera un exercice difficile dès la rentrée de septembre pour atteindre un équilibre entre rigueur et croissance. La baisse de l’Euro du 1er semestre 2010 devrait aider les principaux pays exportateurs de la zone Euro, à savoir l’Allemagne, la France et l’Italie. Ces trois pays représentent 60% du PIB de la zone Euro ; l’Allemagne reste le premier exportateur au monde, devant la Chine. Les indicateurs économiques de la rentrée seront à ce titre, riches d’enseignement.
Entheca Finance
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