
Analyse des marchés américains : dollar sur ses plus bas, impacts de la baisse des taux à venir
Analyse des marchés américains, dollar, taux d’intérêt, anticipations.
La Bourse de Paris a terminé en légère baisse vendredi, partagée entre des indicateurs de bon augure aux Etats-Unis et des statistiques plus inquiétantes en Europe dans un marché qui a déjà intégré le déclenchement imminent d’une cure d’austérité outre-Atlantique.
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Le CAC 40 a clôturé en recul de 0,62%à 3.699,91 points dans un volume d’échanges de 2,775 milliards d’euros.
"Le marché cherche une direction. Il a souffert dans la matinée après de mauvaises nouvelles en Europe et s’est redressé à la faveur de statistiques globalement très bonnes aux Etats-Unis", commente AlexandreBaradez, analyste de Saxo Banque.
En février, outre-Atlantique, le moral des ménages s’est amélioré plus que prévu et l’indice ISM manufacturier a grimpé à son niveau le plus haut depuis juin 2011.
"Malgré les incertitudes sur le budget, on voit que l’activité continue àse redresser, une tendance qui devrait se prolonger sur les prochains mois", souligne Inna Mufteeva de Natixis.
Ces chiffres contrastent cruellement avec les indicateurs publiés dans la matinée en zone euro. L’activité du secteur manufacturier a continué de se contracter en février,pour le dix-neuvième mois de suite, selon l’indice PMI.
Le chômage a bondi en Italie, s’établissant à 11,7%, un record. Les marchés restent aussi fragilisés par la situation politique dans le pays, toujours dans une impasse depuis les élections législatives du week-end dernier.
La cure d’austérité qui se profile outre-Atlantique, largement intégrée par le marché, jouait peu sur la tendance. Des coupes automatiques dans les dépenses doivent entrer en vigueur ce vendredi faute d’accord politique entre républicains et démocrates.
"Les baisses se feront de manière progressive et les autorités politiques ont encore la possibilité de les ralentir. Les discussions sur le budget devraient donc encore se poursuivre dans les prochaines semaines", estiment les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.
A Paris, le secteur bancaire a cédé du terrain. BNP Paribas a perdu 1,71% à 42,37 euros, Crédit Agricole 2,43% à 7,03 euros et Société Générale 2,58% à 28,65 euros.
Les valeurs cycliques ont été sous pression, pénalisées par les mauvais chiffres sur l’activité manufacturière en Chine et en Europe. ArcelorMittal a cédé 2,39% à 11,24 euros, Michelin 1,80% à 67,21 euros et Schneider Electric 1,22% à 58,20 euros.
Thales s’est envolé (+12,28% à 30,30 euros), le marché saluant les résultats du groupe pour 2012 et ses objectifs pour 2013.
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