Vers 21H00 GMT (23H00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,3258 dollar, contre 1,3321 dollar mardi à la même heure. L’euro est tombé jusqu’à 1,3255 dollar juste après la diffusion du communiqué de la Fed, son niveau le plus faible depuis mi-septembre 2013.

L’euro montait face à la monnaie nippone, à 137,57 yens contre 137,07 yens mardi.

Le dollar aussi progressait face à la devise japonaise, à 103,76 yens contre 102,91 yens la veille. Le billet vert est monté jusqu’à 103,85 dollars, son niveau le plus fort depuis début avril.

Le billet vert, en forme pendant toute la première partie de séance, s’est renforcé dans le sillage de la publication du compte-rendu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC).

Selon ces minutes, les responsables de l’institution sont divisés sur les progrès de l’économie des Etats-Unis, en particulier sur l’emploi.

Une majorité de participants estiment que le marché de l’emploi est encore "sous-utilisé" avec notamment de nombreux postes à temps partiel et beaucoup de travailleurs découragés ne s’inscrivant plus au chômage.

Mais, certains affirment aussi que l’emploi a fait suffisamment de progrès pour envisager un retour, plus tôt que prévu, à une politique monétaire moins libérale.

Le rapport signale également que certains responsables sont "de moins en moins en accord avec le message d’orientation monétaire" qui prévoit des taux bas "pour une période de temps considérable".

"Le consensus à l’intérieur de la Fed est en train de passer d’une vision manifestement très prudente à une position plus nuancée", a commenté Omer Esiner de Commonwealth Foreign Exchange.

Or "le dollar bénéficie de tout signe reflétant une évolution des responsables monétaires vers un relèvement des coûts du crédit aux Etats-Unis" via les taux d’intérêt, a-t-il souligné.

Les cambistes seront donc très attentifs au discours de la présidente Janet Yellen" vendredi à Jackson Hole, symposium organisé chaque année dans le Wyoming où se presse le gotha des banquiers centraux.

Avant même la diffusion du document de la Fed, le billet vert avait trouvé du soutien "dans le fait que l’économie américaine fait preuve d’une performance supérieure aux attentes à court terme, tandis que la croissance dans les autres principales économies mondiales montre des signes de ralentissement", a souligné Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ.

L’euro restait ainsi affecté par un regain d’inquiétude sur la reprise économique de la zone euro après une série d’indicateurs décevants sur la croissance et l’inflation la semaine dernière.

Aussi "on s’attend de plus en plus à des actions supplémentaires de la part de la BCE", la Banque centrale européenne, avec notamment "un soutien monétaire pour lutter contre l’anémie de la croissance et les pressions déflationnistes", a remarqué Omer Esiner. Une telle mesure diluerait la valeur de la monnaie unique.

Vers 21H00 GMT, la livre britannique montait face à l’euro, à 79,90 pence pour un euro, mais reculait face au billet vert, à 1,6593 dollar pour une livre, après être tombée jusqu’à 1,6591 dollar, son niveau le plus faible depuis début avril.

La devise suisse était stable face à la monnaie unique européenne, à 1,2111 franc suisse pour un euro, et baissait face au dollar, à 0,9134 franc suisse pour un dollar, son niveau le plus faible en sept mois.

La devise chinoise a terminé à 6,1408 yuans pour un dollar, un nouveau sommet en clôture depuis le 13 mars, contre 6,1417 yuans la veille, son précédent plus haut.

L’once d’or a fini à 1.295 dollars au fixing du soir, contre 1.296,50 dollars mardi.