Investissement Socialement Responsable (ISR) : l’AMF souhaite plus de clarté, les épargnants également !

Le gendarme français de la Bourse a appelé jeudi les sociétés de gestion proposant des fonds d’investissement socialement responsable (ISR) à plus de clarté et de cohérence dans la documentation fournie aux investisseurs.

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Investissement socialement responsable : le gendarme de la Bourse plaide pour plus de clarté et de cohérence

La qualité des documents qui accompagnent les fonds ISR est "très hétérogène" et "nous essayons donc de pousser les sociétés de gestion dans cet univers compliqué à mieux informer les investisseurs", a expliqué Benoît de Juvigny, le secrétaire général de l’Autorité des marchés financiers , en présentant à la presse un rapport sur la question.

L’institution a identifié 409 fonds commercialisés en France "qui mettaient en avant un caractère ISR", soit un encours total de 81 milliards d’euros à fin 2013. Mais son étude a été menée sur un échantillon représentatif de 100 fonds (français pour les 3/4) représentant 44 milliards d’euros.

Dans les deux cas, les fonds sont majoritairement constitués d’actions, d’environ 20% d’obligations et d’un peu plus de 10% d’actifs monétaires et la même chose de produits diversifiés.

"Dans trois quarts des cas l’information légale est perfectible", a relevé un des auteurs de l’étude Paulo Gemelgo, avec 21% de "mauvais élèves" qui ne donnent quasiment pas d’informations, 40% qui en fournissent "mais très peu détaillées" et encore 13% qui fournissent beaucoup plus d’éléments "mais sans préciser quelle est leur philosophie générale".

En l’absence de normes françaises ou européennes sur la question, l’AMF ne peut intervenir qu’en tant que garante d’une information "claire, exacte et non trompeuse" des investisseurs face à ce "concept polymorphe, évolutif et pas encadré".

La variété des approches va "donner des portefeuilles d’actifs très différents", détaille Xavier Parain, coauteur du rapport. "Notre préoccupation en tant qu’AMF est qu’il n’y ait pas d’erreur sur la marchandise" et "que l’investisseur puisse s’y retrouver", renchérit M. Gemelgo.

Les trois auteurs ont listé huit approches principales pour constituer ces fonds. La plus présente consiste à sélectionner les meilleurs émetteurs de chaque secteur. La deuxième fait la même chose mais en excluant des secteurs dont la contribution au développement durable n’est pas suffisante.

Une troisième voie consiste à opterpour ceux qui font le plus d’efforts tandis qu’une quatrième option sera de s’orienter vers les plus mauvais éléments avec l’idée de les faire progresser.

Autres possibilités à l’impact plus limitée : ajouter un filtre ISR à une gestion classique, exclure dès le début certains secteurs comme les fabricants d’armes, cibler des investissements pour résoudre des problèmes sociaux ou environnementaux bien identifiés ou encore définir une série de grands thèmes d’investissement comme les énergies renouvelables ou l’eau.

La question se pose également, selon eux,de la compatibilité de certaines classes d’actifs et de certaines techniques de gestion avec une approche socialement responsable, comme par exemple, recourir au trading à haute fréquence sur des titres ISR.

"Pour certains, un fonds ISR doit être géré comme les autres fonds", maiscertains investisseurs pensent le contraire et ce débat n’est pas encore tranché, a noté M. Gemelgo.

De façon générale, il y a une "demande croissante de transparence de la part des investisseurs ISR". Actuellement l’institut de recherche Novethic (filiale de la Caisse des dépôts)est un organisme certificateur reconnu et le gouvernement a annoncé son intention de créer un label public, mais comme le souligne Benoît de Juvigny, actuellement "rien n’empêche de se déclarer tout seul ISR".

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