Les bourses européennes dans le vert après la nomination de Mario Monti

Lundi 14 novembre, l’ensemble des Bourses européennes ouvrait en hausse après la nomination dimanche soir de Mario Monti à la tête du gouvernement italien.

Ainsi, la [a[Bourse]a] de Paris affichait un gain de 0,64%, celle de Francfort 0,66%, Londres de 0,28%, Madrid de 0,7%, tandis que Milan saluait cette arrivée par une hausse de 1,59%.

L’ensemble de ces résultats positifs ont donc suivit la tendance initiés par les Bourses asiatiques, premières à réagir à l’annonce de la nomination du nouveau chef du gouvernement italien. L’indice Nikkei clôturait ainsi à +1,05% entraînant dans son sillage l’ensemble des places financières de la région.

Le "Prussien d’Italie" aux commandes

Vendredi déjà, le changement politique en Grèce était parvenu à appaisés les tensions au sein de la zone euro, et l’arrivée de Lucas Papademos, un "technocrate europhile" avait été saluée avec enthousiasme.

C’est sans conteste, la formation économique de Mr Monti qui a rassuré les marchés ainsi que son expérience internationale en tant que commissaire européen. C’est donc pour son sérieux et son expertise technique qu’il a été choisi afin de remettre l’Italie sur de bons rails.

"Son mode de pensée et d’action n’était pas très italien. On le surnommait à cette époque ’le Prussien d’Italie’", se rappel un ancien ambassadeur qui a travaillé avec lui à Bruxelles.

Dans la foulée de cette nomination, une émission obligataire italienne est attendue et devrait servir de test à ce changement politique.

Tous les regards seront donc désormais tournés vers les interventions de ces deux nouveaux chefs d’Etats et de leurs répercussions sur les marchés.

"Le fait du jour seront les émissions obligataires autant en Italie qu’en France, véritables baromètres des marchés et moyen de mesurer si les investisseurs reprennent confiance dans la zone euro", souligne la note quotidienne de IG Market.

L’Italie reprend son souffle

La semaine dernière, l’Italie, plombée par une dette colossale de 1.900 milliards d’euros, avait vu ses taux d’intérêts à long terme dépasser les 7%, un niveau insoutenable sur la durée constituant une très grave menace non seulement pour la péninsule mais pour l’ensemble de la zone euro.

M. Monti doit maintenant former un gouvernement et obtenir la confiance du Parlement dans un délai de dix jours avant de prendre officiellement ses fonctions. Dans l’intervalle, c’estencore M. Berlusconi qui est chargé d’expédier les affaires courantes.

Samedi, les députés italiens avaient adopté les mesures anti-crise destinées à rassurer les marchés et la communauté internationale, ouvrant la voix à une démission dans la soirée de M. Berlusconi.