La Bourse de Paris accentue ses gains après un bon indicateur américain :

La Bourse de Paris accentuait ses gains lundi après-midi portée par l’annonce d’un accord de fusion entre deux banques grecques et le net rebond des dépenses de consommation des ménages américains en juillet.

A 15H13 (13H13 GMT), le CAC 40 s’adjugeait 2,12%, prenant 65,60 points à 3.153,33 points, dans un volume d’échanges très faible de 659,65 millions d’euros en raison de la fermeture de la Bourse de Londres pour le Summer Bank Holiday, férié en Grande-Bretagne.

Plusieurs annonces étaient de nature à apaiser les investisseurs cette séance.

En Grèce, Eurobank et Alpha, respectivement deuxième ettroisième banques du pays, ont annoncé leur fusion, ce qui va lancer la très attendue restructuration du secteur bancaire, confronté à la crise de la dette souveraine.

Aux Etats-Unis, les dépenses de consommation des ménages en juillet ont nettement rebondi (+0,8% par rapport à juin), ce qui contribue à rassurer les intervenants sur l’état de santé de la première économie mondiale.

Sur ce point, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke a assuré vendredi que "les bases de la croissance" étaient toujours là. Il n’a pas dévoilé de nouvelles mesures pour soutenir l’économie, se contentant de renvoyer la balle aux politiques, mais a souligné que la Fed avait à sa disposition plusieurs outils pour soutenir l’activité.

Si Ben Bernanke n’est "pas intervenu vendredi, c’est qu’il n’y a pas péril aux Etats-Unis, au moinsjusqu’au 20 septembre, lorsque la Fed rejouera la partie" lors de la prochaine réunion de son comité monétaire, estime Didier Chaudesaygues, directeur général de Dexia Securities.

Les valeurs bancaires profitaient de la restructuration du secteur en Grèce et ne souffraient pas des propos de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, qui a estimé que les banques en Europe "ont besoin d’une recapitalisation urgente". Société Générale s’adjugeait 3,82% à 22,17 euros, Natixis 3,76% à 22,14 euros, BNP Paribas 2,80% à 34,47 euros et Crédit Agricole 2,65% à 6,59 euros.

Les valeurs cycliques, qui ont beaucoup souffert en août du fait de leur dépendance à la conjoncture, profitaient aussi de ce regain d’optimisme. Vinci gagnait 4,11% à 35,35 euros et ArcelorMittal 3,62% à 14,17 euros.