La Bourse de Paris débute calmement (-0,12%) une séance écourtée pour fêter Noël

A 09H24 , l’indice CAC 40 perdait 5,13 points à 4.309,84 points. La veille, il avait gagné 1,42%.

De son côté, Wall Street a passé mardi soir le cap des 18.000 points, portée par la révision en forte hausse du Produit intérieur brut (PIB) américain.

"Certains appellent cela la magie de Noël, d’autres un gros coup de pouce du secteur de la santé (...), ce qui a contribué à la forte révisionde la croissance américaine du troisième trimestre (au plus haut depuis 11 ans !)", ont noté les vendeurs d’actions de Mirabaud Securities.

"Ce très bon chiffre (qui devrait cependant baisser lors du prochain trimestre)" a permis aux indices "S&P 500 et au Dow Jones (le fameux seuil des 18.000 aété dépassé) de battre de nouveaux records annuels", ont-ils complété.

Sur la place parisienne, les échanges s’arrêteront mercredi à 14H00 (13H00 GMT) pour ne reprendre que lundi 29 à 09H00 (08H00 GMT), à l’instar de nombreuses places financières à travers le monde.

"C’est le réveillon de Noël et les êtres humains qui conduisent les marchés, même ceux qui programment des algorithmes vont se focaliser sur bien autre chose que la valse quotidienne des valeurs", a résumé Jasper Lawler, un analyste de CMC Markets.

"Les horaires des marchés vont être réduits partout en Europe et les volumes ne représenteront qu’une petite fraction par rapport à d’habitude", a-t-il ajouté.

En cette journée de réveillon, le calendrier des indicateurs économiques en Europe est aussi dépouillé.

Les quelques investisseurs présents ont donc toutes les raisons de limiter les initiatives, mais comme les échanges seront moins nombreux les mouvements pourraient aussi s’avérer plus saccadés.

Aux États-Unis, deux statistiques sont quand même attendues, à savoir les demandes hebdomadaires d’allocations chômage et les stocks hebdomadaires de pétrole brut, mais ces deux publications interviendront après la clôture des places européennes.

Après avoir terminé leur dernière séance complète par un scrutin grec, les investisseurs reprendront aussi par un scrutin grec, avec le troisième et dernier tour de la présidentielle, lundi prochain.

Ce dernier tour sera déterminant. Cette fois, la majorité nécessaire à l’élection est abaissée à 180. Si ce nombre n’est pas atteint, le Parlement sera dissous et des élections législatives se tiendront dès le 25 janvier ou le 1er février.

"L’issue du scrutin reste très serrée et de nature à entretenir les doutes quant à la capacité de la Grèce à tenir ses objectifs en termes de réformes et de maîtrise budgétaire. Nous restons pour notre part convaincus que les partenaires européens ne peuvent se permettre une rupture avec la Grèce, et qu’une solution sera trouvée au niveau européen si elle ne se trouve pas au niveau local", ont anticipé à ce sujet les analystes de Crédit Mutuel CIC.

Sur le terrain des valeurs, Alstom souffrait (-0,44% à 26,89 euros) de l’abaissement de la perspective de sa note par l’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s de "stable" à "négative", laissant planer la menace d’une dégradation de la notation maintenue pour le moment à "BBB-".

Nexity perdait 1,73% à 31,56 euros, après l’annonce du désengagement du groupe bancaire BPCE quiva céder 3% du groupe immobilier à des cadres de Nexity, dont le représentant est le PDG, Alain Dinin.

Wendel était à l’équilibre (+0,01% à 94 euros). La société d’investissement a signé un contrat en vue de devenir l’actionnaire majoritaire du groupe autrichien Constantia Flexibles, spécialiste du conditionnement flexible, valorisé à hauteur de 2,3 milliards d’euros.

Groupe Flo décollait de 9,05% à 2,53 euros après que le groupe, qui a enregistré une perte nette de 3,6 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, a annoncé avoir réussi à renégocier l’intégralité de ses crédits avec ses banques, ce qui permet le lancement de son plan de redressement sur quatre ans.

Faurecia était stable à 30,68 euros. L’équipementier automobile a annoncé mardi qu’il allait faire appel de sa condamnation à une amende de deux millions d’euros par la commission de régulation de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Plastic Omnium reculait de 0,43% à 22,04 euros dans la foulée de l’annonce de sa participation de 50% dans la société suisse Signal AG, spécialisée dans la signalisation, pour 16,6 millions d’euros.

Eurazeo montait de 0,48% à 58,73 euros, après l’annonce par sa filiale Eurazeo PME de la cession du groupe français spécialisé dans les emballages alimentaires, Gault&Frémont, à la société de gestion de capital, UI Gestion, pour 16,4 millions d’euros.