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La Bourse de Paris en recul dans les premiers échanges (-0,72%) :
La Bourse de Parisétait en baisse dans les premiers échanges (-0,72%) mardi, le marché reprenant son souffle à l’orée d’une séance marquée par l’ouverture d’auditions à la Cour constitutionnelle allemande, qui va examiner les mécanismes de sauvetage de la zone euro.
On assiste à "une remise à niveau entre la réalité économique et les actions", avec "un essoufflement du marché" en l’absence de nouvelles significatives, les investisseurs en profitant aussi pour prendre leur bénéfices, estime Lionel Jardin, vendeur d’actions chez Global Equities.
En outre, les actions sont "pénalisées" par "les interrogations" sur "la durée pendant laquelle les politiques monétaires seront maintenues aussi accommodantes", indique de son côté François Duhen, économiste chez Crédit Mutuel-CIC.
Les marchés s’inquiètent notamment d’un possible ralentissement des rachats d’actifs par la Réserve fédérale américaine, qui pourrait se retirer progressivement, à mesure que l’économie américaine s’améliore.
En l’absence de changement venu du Japon, où la banque centrale a laissé inchangées ses mesures d’assouplissement monétaire mardi, "les investisseurs en Europe devraient marquer plus d’intérêt pour le démarrage d’une audition très attendue à la Cour constitutionnelle allemande à Karlsruhe", indique Michael Hewson de CMC Markets.
Au cours d’auditions qui dureront deux jours et débutent mardi à 10H00 (08H00 GMT), les juges doivent notamment examiner le nouveau programme de rachat de dettes d’Etat en difficulté, concocté par la Banque centrale européenne (BCE) à l’automne et baptisé OMT.
Le président de la BCE Mario Draghi a défendu lundi son programme lors d’une interview à la télévision allemande ZDF, faisant valoir que "pas un euro n’a été dépensé jusqu’à présent pour ce programme", qui n’a encore jamais été utilisé. Toutefois, "si quelqu’un attend des surprises de cet événement, il risque d’être déçu", souligne M. Hewson.
"Globalement, il manque une direction générale actuellement, en raison d’incertitudes persistantes et nous nous attendons à ce que cela continue", indiquent de leur côté les économistes de Crédit Agricole CIB.
Du côté des indicateurs, "la santé de l’économie britannique devrait également être passée au microscope", avec les chiffres de la production industrielle au mois d’avril, rappelle M. Hewson.
Parmi les valeurs, Legrand (-3,54% à 35,8 euros) reculait après lacession de sa participation par Wendel (-1,39% à 83,98 euros).
Rémy Cointreau perdait 0,53% à 86,27 euros malgré un bénéfice net 2012/13 en progression de 17,7% sur un an à 130,4 millions d’euros, notamment grâce à l’Asie et aux Etats-Unis.
Bolloré, qui a décroché uncontrat de 35 millions de dollars pour son service d’autopartage de véhicules électriques aux Etats-Unis, était stable (-0,04% à 344 euros).
AB Science signait la plus forte hausse du SBF 120 (+1,82% à 18,44 euros) après avoir annoncé une émission de deux emprunts obligataires convertibles pour 12,5 millions d’euros, afin de financer sa croissance.
Lafuma perdait 4,06% à 13 euros. Le groupe a annoncé un vaste plan de réorganisation, après avoir enregistré une perte nette de 60 millions d’euros au premier semestre 2012/13 (clos fin mars).
De son côté, Soitec gagnait 0,67% à 3,02 euros. Le groupe va installer un petit site pilote de production d’énergie solaire pour alimenter une commune rurale isolée de Namibie, dans le cadre d’un accord de coopération avec la compagnie d’électricité nationale NamPower.
Les valeurs bancaires étaient en repli avec Société Générale (-0,96% à 29,43 euros), BNP Paribas (-0,91% à 43,5 euros) et Crédit Agricole (-0,54% à 6,97 euros).
Les valeurs automobiles étaient elles aussi à la peine, à l’image de Renault (-2,13% à 58,91 euros), Peugeot (-1,31% à 6,78 euros) et Michelin (-1,18% à 67,59 euros), qui va investir 800 millions d’euros dans ses activités en France, mais compte aussi cesser la production de pneus poids lourds et supprimer 700 postes à Joué-lès-Tours.
Total (-0,50% à 37,64 euros) et Sanofi (-0,62% à 80,09 euros) étaient également orientées à la baisse.
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