La Bourse de Paris finit sans prendre de risques (-0,44%) avant d’aller fêter Noël

L’indice CAC 40 a perdu 19,12 points à 4.295,85 points, dans un volume d’échanges extrêmement faible de 432 millions d’euros. La veille, l’indice avait gagné 1,42%.

Les échanges reprendront lundi 29 décembre à 09H00 , à l’instar de nombreuses places financières à travers le monde.

"La séance a été très calme, sans volumes quasiment, sans indicateur non plus et avec plus beaucoup d’investisseurs, donc sans grand relief", a souligné Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

"Personne n’avait envie de se lancer aujourd’hui dans un grand plan d’investissement", a-t-il complété.

"La place a pour l’essentiel digéré sa forte hausse de la veille après de très bons chiffres de croissance aux Etats-Unis. Cela pourrait permettre de clôturer l’année sur unenote positive, alors que 10 jours plus tôt peu d’investisseurs l’envisageaient", selon lui.

"C’est dans l’intérêt de tous que le CAC 40 finisse dans le vert, car c’est l’un des indices européens qui a fait la moins bonne année, mais il y a encore un peu de potentiel pour y arriver", a-t-il estimé.

En cette journée de réveillon, le calendrier des indicateurs économiques était en effet dépouillé.

Aux États-Unis, deux statistiques sont quand même attendues, à savoir les demandes hebdomadaires d’allocations chômage et les stocks hebdomadaires de pétrole brut, mais ces deux publications interviendront après la clôture des places européennes.

Mardi la forte révision à la hausse de la croissance américaine au 3e trimestre qui a bondi à son plus haut niveau depuis 11 ans a mis du baume au coeur des investisseurs et a permis aux indices américains d’atteindre des records.

"Une économie américaine qui accélère encore au troisième trimestre (...), un moral des ménages américains qui ressort à ses plus hauts de 8 ans, une Europe qui devrait profiter de la baisse de l’euro et de la baisse des cours du pétrole...Non, le Père Noël n’est définitivement pas une ordure et difficile d’imaginer mieux à la veille de Noël !!!", a estimé Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.

Pour autant, "à l’image du moral des investisseurs depuis l’été dernier, nous hésitons entre deux dictons de Noël : +Noël humide, greniers et tonneaux vides+ ou +Givre à Noël, cent écus dans notre escarcelle+...", a-t-il ajouté.

Après avoir terminé leur dernière séance complète par un scrutin grec, les investisseurs reprendront aussi par un scrutin grec lundi prochain, avec le troisième etdernier tour de la présidentielle.

Ce dernier vote sera déterminant, car en cas de nouvel échec le Parlement sera dissous et des élections législatives se tiendront fin janvier ou début février.

Sur le terrain des valeurs, Alstom a souffert (-0,35% à 26,91 euros) de l’abaissement de la perspective de sa note par l’agence d’évaluation financière Standard and Poor’s de "stable" à "négative", laissant planer la menace d’une dégradation de la note maintenue pour le moment à "BBB-".

Nexity a perdu 1,88% à 31,51 euros, après l’annonce du désengagementdu groupe bancaire BPCE qui va céder 3% du groupe immobilier à des cadres de Nexity, dont le représentant est le PDG, Alain Dinin.

Wendel a grapillé 0,01% à 94,21 euros. La société d’investissement a signé un contrat en vue de devenir l’actionnaire majoritaire du groupe autrichienConstantia Flexibles, spécialiste du conditionnement flexible, valorisé à hauteur de 2,3 milliards d’euros.

Groupe Flo est monté de 1,72% à 2,36 euros après que le groupe, qui a enregistré une perte nette de 3,6 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, a annoncé avoir réussi à renégocier l’intégralité de ses crédits avec ses banques, ce qui permet le lancement de son plan de redressement sur quatre ans.

Plastic Omnium a fini à l’équilibre (-0,05% à 22,12 euros) dans la foulée de l’annonce de sa participation de 50% dans la société suisseSignal AG, spécialisée dans la signalisation, pour 16,6 millions d’euros.

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