La Bourse de Paris rebondit nettement au lendemain d’un repli (+1,37%)

A 09H21 , l’indice CAC 40 prenait 57,97 points à 4.281,21 points. La veille, il avait reculé de 1,56%.

"Le marché va évoluer en fonction de son humeur", estime Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse, qui qualifie le rebond de "technique", au lendemain d’un repli alimenté par les craintes sur les perspectives de croissance dans le monde.

La déception est venue mercredi des ventes de détail en décembre aux Etats-Unis, après la révision des prévisions de croissance dans le monde de la Banque Mondiale mardi soir.

Après la clôture des places boursières européennes mercredi, la banque centrale américaine a pour sa part souligné que l’économie des Etats-Unis a connu une croissance "modeste" ou "modérée" à la fin de 2014, l’effet de la baisse des prix de l’énergie affectant l’expansion de la région pétrolière de Dallas, selon son Livre beige.

La Fed renoue avec ces qualificatifs qu’elle avait abandonnés lors de son précédent rapport qui apparaissait légèrement plus optimiste.

Ces éléments rendront les investisseurs d’autant plus attentifs aux indicateurs prévus à l’agenda, parmi lesquels les prix à la production de décembre, l’activité industrielle dans la région de New York en janvier, les demandes hebdomadaires d’allocations et l’activité industrielle dans la région de Philadelphie en janvier.

En zone euro, ils suivront le commerce extérieur au mois de novembre.

Côté entreprises, la saison des résultats aux Etats-Unis commence à rentrer dans le vif du sujet et démarre progressivement en Europe.

Dans ce contexte, "la circonspection est de mise", jugent pour leur part les stratégistes du courtier Aurel BGC. "Une accélération est-elle possible avant les rendez-vous de la semaine prochaine et alors même que les indices américains font preuve de fragilité ?", s’interrogent-ils.

Les marchés se préparent notamment à la prochaine réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi 22 janvier. La pression se fait de plus en plus forte sur l’institution de Francfort pour qu’elle renforce son arsenal de mesures destinées à soutenir l’économie fragilisée de la zone euro.

Du côté des valeurs, le secteur pétrolier et parapétrolier bénéficiait d’un rebond temporaire des cours du brut à l’image de Total (+2,34% à 41,77 euros), CGG (+1,88% à 4,66 euros), Maurel et Prom (+2,47% à 7,02 euros) et Technip (+1,89% à 46,81 euros).

Les valeurs bancaires, les plus sensibles à la conjoncture, repartaient également de l’avant : BNP Paribas prenait 1,44% à 45,58 euros tandis que Société Générale progressait de 1,54% à 34 euros et Crédit Agricole de 1,26% à 10,44 euros.

Mercialys gagnait 1,47% à 19,02 euros. La filiale foncière du groupe de grande distribution Casino (+1,33% à 77,52 euros) a publié des revenus locatifs en hausse de 2,6% pour 2014, tirés par la croissance de ses loyers et par l’extension de son parc.

Bolloré progressait de 1,81% à 3,83 euros après avoir réussi son offre publique d’échange (OPE) sur Havas (+1,25% à 6,82 euros).

EDF (+1,67% à 21,61 euros) était soutenu par un relèvement de recommandation à "acheter" contre "neutre" auparavant par les analystes de Citi, Accor (+1,75% à 37,70 euros) profitant d’une décision similaire à "surperformer" contre "neutre" auparavant par Credit Suisse.

En revanche, le groupe français d’études et de sondages Ipsos se repliait de 4,24% à 22,69 euros, pensant dégager une marge opérationnelle "autour de 10%" en 2015, en légère baisse par rapport à son niveau des deux années précédentes.

cc/fka/mml