La Bourse de Paris rebondit malgré le fort repli du secteur pétrolier (+0,44%)

L’indice CAC 40 a pris 20,49 points à 4.631,43 points, dans un volume d’échanges nourri de 4,1 milliards d’euros. La veille, il avait lâché 0,29%.

Le marché parisien a hésité sur la direction à prendre une grande partie de la séance, avant de repartir de l’avant en fin de journée.

"C’est une séance mi-figue, mi-raisin. Le marché traverse une phase de consolidation, après sa récente progression", relève Pierre Martin, analyste chez Saxo Banque.

Cette temporisation "permettra peut-être de repartir plus nettement à la hausse si la situation en Grèce ne se dégrade pas et si les résultats d’entreprises tiennent en Europe", explique-t-il.

La politique monétairetrès généreuse de la Banque centrale européenne permet dans le même temps au marché de rester vigoureux et à des niveaux assez élevés.

"Malgré les tensions qui réapparaissent en Grèce, les marchés réagissent avec beaucoup de calme", remarque Franklin Pichard, directeurde Barclays Bourse.

Le marché grec a relevé la tête de son côté après avoir décroché la veille dans la foulée des premières annonces du gouvernement Tsipras, contraires aux préconisations de la troïka des créanciers(UE, BCE, FMI).

Les indices boursiers européens ont par ailleurs peu réagi à la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui s’est achevée mercredi soir.

"Les marchés européens s’accommodent parfaitement du communiqué" de la Fed, souligne le courtier Aurel BG, la banque centrale américaine ayant confirmé la bonne santé de l’économie américaine tout en rappelant qu’elle serait patiente avant de remonter ses taux.

L’indice parisien a été par ailleurs ralenti par la baisse du secteur pétrolier qui pèse lourd dans le CAC 40.

Les valeurs pétrolières ont été pénalisées par la réduction des investissements annoncée par le géant anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et la lourde dépréciation d’actifs passée par Vallourec (-3,78% à 18,99 euros), sur fond de baisse du prix du baril.

Total a perdu 1,44% à 44,91 euros, CGG 6,36% à 5,08 euros, Maurel et Prom 1,56% à 6,90 euros et Technip 1,92% à 51,54 euros.

Les valeurs bancaires sont fragilisées par les interrogations autour de la Grèce. BNP Paribas a pris 0,32% à 47,65 euros et Société Générale 0,17% à 36,26 euros, mais Crédit Agricole a perdu 0,23% à 10,76 euros.

Unibail-Rodamcoa gagné 2,97% à 251,35 euros après avoir relevé ses objectifs 2016/2019 au terme d’une année qualifiée d’"exceptionnelle".

Groupe Partouche s’est envolé (+12,40% à 1,45 euro). Le numéro deux français des casinos a redressé ses comptes en 2014 et n’affiche plus qu’une légère perte nette part du groupe, liée à des dépréciations d’actifs.

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