La Bourse de Paris revient dans le vert (+0,38%) dans l’attente d’un compromis entre la Grèce et ses créanciers

A 12H15 , l’indice CAC 40 gagnait 18,43 points à 4.817,46 points, dans un volume d’échanges de 1,3 milliardd’euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,95%.

La cote parisienne qui a ouvert en léger recul est repassée dans le vert après l’annonce de l’envoi par la Grèce de sa demande d’extension du programme d’aide européen.

Athènes et la zone euro se débattaient désormaispour trouver in extremis une formule de compromis sur la poursuite du financement de la Grèce, après cet envoi.

Peu après une porte-parole du Conseil européen a annoncé qu’une réunion des ministres des Finances de la zone euro se tiendra vendredi après-midi à Bruxelles pour prendreune décision sur la demande d’extension.

"C’est encore la Grèce qui est au centre de l’attention" et "le marché reste optimiste même s’il n’y pas encore de certitudes", a résumé Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

"La cote ne s’inquiétait déjà pas plus que cela",comme en outre "les Européens viennent d’obtenir ce qu’ils voulaient sur la demande d’extension, du coup tout va bien" et "l’indice a accéléré de nouveau", a-t-il ajouté.

Les investisseurs ont également pris connaissance du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), publié dans la nuit.

"Dans l’ensemble, le ton a été plutôt accommodant. Mais la Fed a plus de mal" à tracer ses perspectives d’avenir, a souligné M. Tuéni.

De nombreux membres de la banque centrale américaine se sont en effet montrés "enclins" à conserver "plus longtemps" les taux d’intérêt proches de zéro alors que l’inflation reste faible, selon le compte-rendu.

Du côté des indicateurs, la France a publié son inflation pour janvier qui s’est avérée négative à -0,4% pour la première fois depuis octobre 2009.

Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, l’indicateur composite de l’activité économique en janvier (Conference Board) ainsi que l’activité industrielle dans la région de Philadelphie en février sont à l’agenda jeudi.

La saison des résultats battait également son plein sur la place parisienne.

Natixis bénéficiait (+2,53% à 6,42 euros) d’un bénéfice net en hausse marquée de 17% en 2014 à 1,13 milliard d’euros, tiré par l’assurance et la gestion d’actifs.

Schneider Electric prenait 0,99% à 70,70 euros après avoirannoncé une progression de son bénéfice net et de son chiffre d’affaires annuels, malgré l’impact défavorable des taux de change qui a pesé sur ses résultats mais devrait s’atténuer en 2015.

Essilor engrangeait 3,64% à 99,84 euros alors que le numéro un mondial des verres ophtalmiques, soutenu notamment par le dynamisme des Etats-Unis, anticipe une nouvelle année de forte croissance, après avoir atteint l’an dernier ses objectifs d’augmentation des ventes et de marge opérationnelle.

Air France-KLM souffrait (-7,34% à 7,03 euros) des nouvelles pertes enregistrées l’an passé sous l’effet de la grève de ses pilotes. Même si elle a nettement amélioré sa compétitivité, l’entreprise franco-néerlandaise se montre prudente pour 2015 en raison d’un environnement difficile.

Capgemini montait de 5,29% à 68,27 euros, soutenu par un bénéfice neten forte hausse de 31% pour 2014 à 580 millions d’euros, tandis que son chiffre d’affaires annuel a progressé de 4,8% à 10,57 milliards d’euros.

Atos perdait 0,90% à 67,14 euros, en dépit d’un bénéfice net en hausse de 8,8% en 2014, à 283 millions d’euros, tandis que son chiffre d’affaires annuel a progressé de 5,1% à 9,05 milliards d’euros. Le groupe était pénalisé par un abaissement de sa recommandation par Barclays à "neutre" contre "surpondérer" auparavant.

TF1 s’élevait de 2,46% à 15,20 euros, alors que le groupe de télévision a multiplié par troisson bénéfice net part du groupe en 2014 à 412,7 millions d’euros grâce à la cession de sa participation de contrôle d’Eurosport mais voit sa rentabilité d’exploitation baisser en raison du coût de la Coupe du monde de football.

Tarkett faisait les frais (-4,59% à 19,96 euros) d’une publication affectée par la Russie, avec un bénéfice net 2014 amputé d’un tiers à 61 millions d’euros, et espère bénéficier de l’affaiblissement de l’euro cette année.

Technicolor reculait de 5,38% à 5,45 euros, les investisseurs s’inquiétant des perspectives à long terme dugroupe en dépit d’un bénéfice net de 128 millions d’euros en 2014 contre une perte de 92 millions un an plus tôt.

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