Le CAC 40 recule de près de 1% toujours plombé par les problème de dettes :

La Bourse de Parisétait en baisse de 0,95% mercredi dans les premiers échanges, malmenée par les craintes sur les dettes espagnole et italienne et par un accord budgétaire américain décevant aux yeux des analystes.

A 09H40 (07H40 GMT), le CAC 40 abandonnait 31,08 points repassant sous les 3.500 pointsà 3.491,71 points.

Mardi, la Bourse de Paris a terminé en baisse pour la 7e séance consécutive (-1,82%). New York a connu sa 8e séance dans le rouge, le Dow Jones a perdu 2,19% chutant sous les 12.000 points et le Nasdaq 2,75%.

"Il faut remonter à octobre 2008, en pleine crise des subprimes, pour connaître une telle séquence de recul des indices américains", note Christian Parisot qui souligne qu’"un vent de panique" semble souffler sur les marchés financiers.

La thématique des dettes souveraines pesait lourdement sur la tendance.

Moody’s a prévenu mardi les Etats-Unis qu’ils risquaient de perdre à moyen terme la note "Aaa" attribuée à leur dette publique, la meilleure possible, pour laquelle la perspective est désormais "négative".

L’agence d’évaluation financière a estimé que les mesures votées par le Congrès américain ne suffiraient pas nécessairement pour améliorer l’état des finances publiques américaines.

La Chine a également accueilli très durement l’adoption de ce plan, confirmant son intention de limiter sa dépendance au dollar pour ses énormes réserves de change.

En zoneeuro, les craintes de contagion s’accentuaient. L’Italie et l’Espagne sont de nouveau sous la pression des marchés même si Bruxelles a exclu toute discussion sur un plan de sauvetage pour ces pays.

Les investisseurs se montraient très méfiants d’autant que des indicateurs américainstrès importants seront publiés dans l’après-midi outre-Atlantique, notamment les chiffres ADP de l’emploi dans le secteur privé et l’indice ISM d’activité dans les services en juillet.

Les dernières statistiques avaient été décevantes voire alarmantes sur l’état de santé de la première économie mondiale.

Du côté des valeurs, Société Générale chutait de 5,40% à 30,73 euros alors que le groupe a lancé un avertissement sur son objectif de bénéfice en 2012.

La banque a par ailleurs dégagé un bénéfice net en baisse de 31% au second trimestre,en raison de dépréciations passées sur les titres d’Etat grecs.

L’ensemble du secteur bancaire était une fois de plus lourdement pénalisé par les crises de la dette américaine et européenne. Crédit Agricole reculait de 2,90% à 7,76 euros et Natixis cédait 1,66% à 2,96 euros.

Suez Environnement prenait 0,52% à 12,65 euros après avoir publié des performances opérationnelles pour le premier semestre en nette amélioration, conformément à ses objectifs de croissance qu’il a confirmés pour la période 2011-2013.

Hors CAC 40, Lagardère perdait 7,09%à 23,79 euros, affecté par un abaissement de recommandation de Goldman Sachs, a indiqué une source de marché.

Bic prenait 3,64% à 63,74 euros. Le groupe a dégagé un bénéfice net quasiment stable pour le deuxième trimestre.