La Bourse de Paris prend peu d’initiatives après son rebond de vendredi (-0,09%) :

La Bourse de Paris se montrait hésitante lundi (-0,09%) au début d’une séance dépourvue de rendez-vous majeur, pénalisée par des indicateurs chinois décevants, après son net rebond de vendredi.

Pour les analystes de Saxo Banque, le marché se laissait aller à une "légère prise de bénéfice après l’emploi américain". Les investisseurs ont salué vendredi cet indicateur meilleur que prévu mais pas assez rassurant pour remettre en question la politique de la banque centrale américaine (Fed).

Les opérateurs devraient profiter d’une séance qui s’annonce très calme en termes de publications économiques pour reprendre leur souffle. Aucun indicateur majeur n’est au programme aux Etats-Unis ou en zone euro.

Le marché parisien était par ailleurs ralenti par des "chiffres économiques chinois plus faibles que prévu ce week-end, qui vont probablement relancer les inquiétudes sur un ralentissement marqué de l’économie chinoise", estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

C’est particulièrement vrai pour l’inflation,puisque la hausse des prix à la consommation en Chine a ralenti à 2,1% sur un an en mai (2,4% en avril), tout comme la production industrielle en hausse de 9,2% (9,3% en avril).

Le CAC 40 ne profitait pas de la révision positive des chiffres de la croissance du Japon au premier trimestre qui a soutenu la Bourse de Tokyo.

Au total, "l’environnement n’a probablement pas beaucoup changé après les chiffres de l’emploi (américain) et nous continuons d’anticiper une volatilité plus élevée que d’habitude en raison des incertitudes sur la politique de la Fed", préviennentles économistes chez Crédit Agricole CIB.

Parmi les valeurs, Sanofi perdait 0,31% à 80,64 euros. le groupe a pourtant obtenu l’autorisation de commercialiser aux Etats-Unis une nouvelle variante de son vaccin contre la grippe Fluzone destinée aux enfants et aux adultes.

Veolia Environnement lâchait 0,33% à 9,41 euros. Le groupe renoue avec les acquisitions et rachète les parts de l’espagnol FCC dans leur filiale commune en Amérique latine, moyennant 150 millions d’euros en numéraire.

Les banques étaient en hausse, à l’image de BNP Paribas (+0,70% à 44,75 euros), qui envisage de fusionner l’ensemble de ses activités américaines en une seule entité, pour anticiper sur le durcissement de la législation des Etats-Unis en matière de solvabilité, affirme le Financial Times.

Crédit Agricole gagnait 1,03% à 7,19 euros et Société Générale 0,40% à 30,27 euros.

Michelin fléchissait de 0,06% à 68,36 euros. Le groupe s’apprête à supprimer 700 des quelque 930 postes de son usine de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) qui fabrique des pneus pour poids lourds.

CNP Assurances grignotait 0,09% à 11,63 euros. L’assureur envisage de financer dans les trois ans pour deux milliards d’euros de projets d’infrastructures qui auront été sélectionnés pour lui par la banque Natixis (+0,40% à 3,53 euros).

Vinci perdait 0,38% à 39,64 euros après avoir remporté dans le cadre du groupement QDVC, sa filiale avec notamment Qatari Diar, un contrat d’environ 1,5 milliard d’euros pour la construction d’une ligne du métro de Doha.

Rexel reculait de 0,46% à 17,49 euros, dans la foulée d’un abaissement de recommandation par HSBC. Au contrait, Scor prenait 0,43% à 23,35 euros après une notefavorable de JPMorgan Cazenove.

Enfin, GFI Informatique était suspendu. Les deux principaux actionnaires vont lancer une offre publique d’achat sur le solde du capital de la société de services informatiques, qui se retrouvera ainsi valorisée 204 millions d’euros.