
Analyse des marchés américains : dollar sur ses plus bas, impacts de la baisse des taux à venir
Analyse des marchés américains, dollar, taux d’intérêt, anticipations.
La Bourse de Paris s’inscrivait en baisse dans les premierséchanges jeudi (-0,46%), reprenant sa respiration après sa hausse de la veille, dans une séance qui s’annonce riche en rendez-vous économiques.
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A 9H35 (07H35 GMT), l’indice CAC 40 perdait 18,13 points à 3.964,10 points. La veille, il avait pris 0,41% à 3.982,23 points, pour atteindreun nouveau sommet depuis début juillet 2011.
Les marchés européens marquent une pause jeudi matin, "reprenant leur souffle après avoir affiché des gains en dépit de statistiques économiques décevantes en provenance de la zone euro et des Etats-Unis lors de la séance précédente", indique Ishaq Siddiqi, stratégiste chez ETX Capital.
Le marché parisien avait été tiré la veille par les nouveaux records atteints par plusieurs indices, notamment aux Etats-Unis, malgré l’annonce d’une poursuite de la récession en zone euro.
"Les investisseurs estimentque le prolongement de la récession laisse peu de choix à la Banque centrale européenne, qui devra chercher dans sa boîte à outils des mesures additionnelles de stimulation", par exemple via une nouvelle baisse de taux, estime M. Siddiqi.
Jusqu’à présent, la logique des marchés financiers a été d’absorber des statistiques économiques décevantes en fléchissant légèrement, puis en se reprenant, "sur la foi que les banques centrales seront là pour rattraper la balle si on la lâche", décrit Michael Hewson, de CMC Markets.
"Alors que beaucoup s’interrogent surla dichotomie entre les marchés actions, les taux obligataires et les chiffres économiques, il y a peu de signes d’un changement imminent", soulignent de leur côté les économistes de Crédit Agricole CIB.
Tout comme M. Hewson, ils estiment que la poussée récente sur les marchés actions en dépit de mauvaises statistiques économiques, en particulier en Europe, s’explique par l’espoir de voir les banques centrales poursuivre leurs politiques accommodantes "dans les mois à venir".
Au cours de la séance, les investisseurs seront attentifs au commerce extérieur de mars en zone euro ainsi qu’à l’inflation pour le mois d’avril.
Outre-Atlantique, il suivront l’inflation (14H30) et les mises en chantiers de logements en avril (14H30) ainsi que les demandes hebdomadaires d’allocations chômage (14H30).
Ils devront également prendre en compte l’activité industrielle dans la région de Philadelphie mai (16H00).
Côté entreprises, la saison des publications touche à sa fin. Essilor (+0,27% à 89,14 euros), Air France-KLM (+0,13% à 7,46 euros) et Aéroport de Paris (-0,14% à 68,9 euros) tiennent ce jeudi leur assemblée générale.
Du côté des valeurs, les spécialistes du luxe PPR (+1,27% à 175,2 euros) et LVMH (1,20% à 139,55 euros) se portaient bien. EDF (-3,69% à 17,46 euros) pâtissait en revanche d’un abaissement de recommandation.
Le spécialiste des jeux vidéo Ubisoft (+3,94% à 8,97 euros) affichait une belle progression après l’annonce d’une forte hausse de son bénéfice annuel.
Les valeurs financières étaient en revanche à la peine. CNP Assurances perdait 1,95% à 11,31 euros après l’annonce d’un recul de son bénéfice 2012 en raison de sa présence à Chypre.
Le mouvement affectait également Axa (-0,53% à 14,88 euros) et les valeurs bancaires à l’image de Crédit Agricole (-0,68% à 7,14 euros), BNP Paribas (-0,58% à 45,48 euros) et Société Générale (-1,27% à 30,21 euros), dont le patron de la filiale russe Rosbank a été arrêté pourdes soupçons de corruption.
Total pesait sur la cote (-0,72% à 38,60 euros). Le groupe a annoncé qu’il allait acquérir le réseau égyptien de stations-service de son concurrent anglo-néerlandais Shell.
De son côté, le loueur Touax perdait 4,74% à 18,10 euros après une chute de 28,2% de son chiffre d’affaires trimestriel, même si le groupe a maintenu ses prévisions annuelles.
Groupe Partouche reculait de 1,16% à 0,85 euros après l’annonce d’une fermeture définitive de son site de poker en ligne, déficitaire.
Quant à Parrot, il perdait 1,18% à 21,74 euros après avoir vu son résultat net plonger de 86% au premier trimestre, affecté par la dégradation du marché automobile qui a plombé ses ventes aux constructeurs.
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