La Bourse de Paris prudenteà l’entame d’une séance riche en rendez-vous (-0,26%) :

La Bourse de Paris débutait la séance en légère baisse vendredi (-0,26%), prudente après deux jours de hausse, à l’entame d’une séance marquée par plusieurs publications aux Etats-Unis ainsi que par une réunion des ministres des Finances de la zone euro.

Le marché parisien reprenait son souffle, en dépit de la hausse de Wall Street la veille au soir, qui a vu le Dow Jones et l’indice élargi S&P 500 battre de nouveaux records.

La prudenceétait alimentée par les nombreux rendez-vous au programme en cours de séance, notamment aux Etats-Unis, où la saison des résultats d’entreprises entre dans le vif du sujet.

Après le géant de l’aluminium Alcoa lundi, c’est au tour des banques de publier leurs comptes avec JPMorgan Chase (13H00) et Wells Fargo (14H00).

Plusieurs indicateurs seront par ailleurs suivis, avec les ventes au détail et les prix à la production pour mars (14H30), la première estimation de la confiance des consommateurs pour avril mesurée par l’Université du Michigan (15H55) et enfin lesstocks et ventes des entreprises pour février (16H00).

Leur impact "devrait rester faible sur les marchés", estiment les économistes chez le courtier Aurel BGC.

"Les investisseurs sont +protégés+ des mauvaises surprises par l’idée que la Banque centrale interviendra à court terme en cas de ralentissement important de l’économie et le tassement de l’activité de mars est intégré après (la publication des indicateurs d’activité) ISM et des chiffres de l’emploi", selon eux.

L’actualité en zone euro sera par ailleurs riche, avec une réunion à Dublin vendredi des ministres des Finances de la zone euro puis de l’Union européenne, alors que les besoins de Chypre dans le cadre du plan de sauvetage sont passés de 17,5 milliards à 23 milliards d’euros.

Le pays doit désormais trouver 13 milliards d’euros, en plus de l’aide de 10 milliardsd’euros promise par les Européens et le Fonds monétaire international.

"Les Européens vont devoir trouver des solutions afin de réaffirmer leur solidarité" sur le sujet, préviennent les stratégistes chez Crédit Mutuel-CIC.

Plus généralement, selon eux, cette réuniondoit être l’occasion pour l’Europe de "reprendre sa marche en avant", notamment sur des sujets comme l’union bancaire et l’évasion fiscale.

Parmi les valeurs, les banques perdaient du terrain, à l’image de BNP Paribas (-0,87% à 41,61 euros), Crédit Agricole (-0,85% à 6,64 euros) et Société Générale (-1,20% à 26,87 euros).

Capgemini (-3,05% à 34,62 euros) souffrait après des perspectives peu encourageantes dévoilées par le groupe indien Infosys, l’un des leaders mondiaux des services informatiques.

Alstom prenait 1,44% à 32,07 euros après avoir signé un premier contrat avec le brésilien Renova Energia, d’un montant de 450 millions d’euros, pour équiper un champ éolien terrestre au Brésil.

Schneider Electric perdait 0,38% à 57,88 euros. Un fonds activiste français, PhiTrust Active Investors, a appelé jeudi les actionnaires dugroupe à voter contre le changement de gouvernance prévu qui donnerait le titre de PDG à l’actuel président du directoire Jean-Pascal Tricoire.

JCDecaux (+7,56% à 21,84 euros) bénéficiait d’un relèvement de recommandation par Exane BNP Paribas à "sur-performer", contre "neutre" auparavant.

Faurecia gagnait 0,70% à 12,88 euros. Les analystes de JPMorgan Cazenove ont entamé le suivi de l’équipementier automobile à "neutre".

Groupe Gorgé prenait 1,07% à 5,66 euros malgré un bénéfice net divisé par plus de trois en 2012.

Enfin, le fabricant de kits mains libres Parrot chutait (-6,24% à 21,79 euros) après avoir vu son activité reculer de 12,2% au premier trimestre.