Ce n’est pas la guerre des mondes mais bel et bien la guerre des monnaies qui est entrain se dérouler et qui fait trembler la planète finance. De toute évidence, les dommages collatéraux se font sentir, l’économie mondiale tourne au ralenti et les places boursières campent sur des positions plutôt timides. une question agace les grands de ce monde, la mondialisation aurait elle des effets pervers ?

A quand le retour d’une économie saine ?

Olivier Blanchard du Fonds Monétaire International commentait dans les "Perspectives économiques mondiale du FMI", les conditions fondamentales du retour à une économie salutaire.

Le chef économiste évoque notamment l’importance du rééquilibrage intérieur (retour à une demande privée dynamique dans les pays avancés, et une résorption des déficits budgétaires) en complément d’un rééquilibrage extérieur (augmentation des exportations nettes des pays développés combiné à une hausse de la demande intérieure des émergents).

A ce jour, le constat est sévère selon Olivier Blanchard, le rythme du processus est trop lent et laborieux ! Paradoxalement, l’après-crise devait calmer les ardeurs de chacun pour engendrer "une économie forte, équilibrée et durable" (objectif du G20 de Pittsburgh).

Force est de constater que les bonnes résolutions sont éphémères et que les intentions sont parfois suspectes, pourtant trouver une solution collective devient de plus en plus pressant pour relancer l’économie mondiale...

Une économie en berne, en cause la volatilité des taux de change

En dessous de table, une spéculation monétaire tout azimut !

Le cercle vicieux est en place, aucuns pays émergents n’acceptent de voir sa monnaie s’apprécier. Les manoeuvres spéculatives se multiplient,
les Etats-Unis réclament "encore et toujours" que la Chine cesse d’accumuler des réserves en devises pour empêcher l’appréciation du yuan...

Le Fonds Monétaire International a du travail sur la planche, les stratégies de change s’accélèrent pour vraisemblablement entraîner un probable chaos lié à l’excès de volatilité.

Lundi, le Président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker blâmait ces dérives qui remettent en question le véritable rôle économique des monnaies. A ce titre, la Zone Euro s’est dite très attentive aux évolutions des taux pour le bien de la stabilité économique et financière.